mardi 28 décembre 2010

16 Pièces, un dernier tour et puis s’en va !

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16/12/2010, dernière date du « 16 Pièces Tour », le groupe nous donne rendez-vous au Bikini, salle de concert plutôt « rock » de la banlieue toulousaine. Pourtant ce soir là, ce sont les « vibes » soul & jazzy qui encensent le public, tout est là : guitare électrique et basses aux sons chauds, jazz et « bluesy »,  un piano, une batterie, le tout insufflé de l’énergie d’un DJ de talent. Résultat ? Un son acoustique qui sonne juste, qui rappelle l’ambiance d’un piano bar, accompagné d’un rap, posé par moments, excité et dynamique à d’autres, cocktail idéal pour mettre l’ambiance à un public en attente et qui au final, en redemande !

20syl qui se jette dans le public, saxophoniste qui investi la fosse, tout le groupe communique son envie au public en le faisant participer à coup de « pics » et de challenges aux différents spectateurs dans les différents coins de la salle (fosse, balcon) comme dans un vrai concert de hip hop, le tout dans une humeur bon enfant : mains en l’air, cris, applaudissements, paroles reprises en cœur, les membres du groupe comme le public s’amuse et profite du moment, un des derniers avant le prochain retour du groupe sur scène.

Après Place 54, le style du groupe continue son évolution en proposant un hip hop de plus en plus métissé : en plus des scratchs enflammés, les morceaux empruntent des mélodies, des rythmiques au jazz et à la soul américaine d’antan. Akhenaton,  Oxmo Puccino et Procussions pour le hip hop, Alice Russell, Gwen Delabar et Élodie Rama pour la touche soul/jazz, Hocus Pocus, mise comme souvent sur les collaborations pour apporter cette diversité, le tout associé à des textes percutants sur des sujets comme la paternité ou la consumérisme sans l’oublier l’hommage fait à Michael Jackson dans 25/06. Au final, le groupe nantais convaincs tant en studio, avec un album dont les 16 pièces s’assemblent parfaitement, à la manière d’un puzzle, que sur scène en nous offrant un bon moment à base d’impros musicales, de partage, de proximité et de délires avec le public !

dimanche 26 décembre 2010

Rétrospective musicale, les découvertes de l'année

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La fin de l’année 2010 arrive à grands pas et comme à chaque fin d’année oblige, une petite rétrospective musicale s’impose ! Vous allez vous demandez pourquoi je ne parle pas des « meilleurs » albums de l’année, des pires, des révélations : je pense que ces dernies jours, le sujet n’a pas fini d’être traité donc l’angle de la découverte me permets de partager avec vous ceux que je ne connaissais pas et qui méritent, selon moi, le détour ! 

#1 : La pop dance suédoise à un nouveau nom : The Amplifetes

J’imagine que vous les connaissez surement : et si ça n’est pas le cas, il est temps de remettre tout le monde à niveau ! Je vais tout de suite vous débarrasser de l’association que vous faîtes tous de «SUEDE + MUSIQUE = ABBA », The Amplifetes, c’est 4 garçons dans le vent dont un sosie de Sébastien Tellier (au chant) avec la Barbe de Mark Oliver Everett. Musicalement, The Amplifetes, c’est le résultat d’une expérimentation, d’un savant mélange entre Sébastien Tellier, Hot Chip ou Yuksek .
2009, c’est là que tout a vraiment commencé pour le groupe qui, avec son tube, It's My Life devenu hymne de la Fashion Week, est propulsé sur le devant de la scène. 2 singles plus tard (Whizz Kid et Somebody New), le groupe sort dans la foulée son premier album son premier album éponyme.
Ce que le groupe a de particulier, c’est justement sa musique : « pop dance » comme ils aiment le définir, The Amplifetes nous offre un concentré de d’électro rock aux accents psyché, le tout à la sauce pop pour la mélodie accrocheuse ! Et rien qu’à voir le clip de Somebody New, j’adhère ! 

#2 : Aloe Blacc, l’homme qui avait besoin d’un dollar
Connu grâce à son tube « I Need a Dollar », l’ex-rappeur revient avec un deuxième album qui a la classe. Déjà sur la pochette où on aperçoit l’artiste (costume blanc immaculé, gros nœud papillon et coupe afro) et ensuite par les sonorités de cet album, beau compromis entre hip hop, soul , funk , gospel ou encore rhythm’n’blues ! Les inspirations et le styles, multiples, sont modernisés et remis au goût du jour : Aloe se réapproprie les classiques en gardant ce « je ne sais quoi » un brin rétro, magique !
Redonner un souffle à la soul en s’inspirant des 60’s, Aloe Blacc brille dans cet exercice et c’est avec plaisir qu’on se laisse séduire dans son univers : la soul dans toute sa splendeur, teintée de modernité . A l’instar des Marvin Gaye, Rafael Saadiq, Al Green ou Otis Reading, sa voix, est tout comme son dernier album, un classique à qui un grand succès est promis ! Mots de la fin, « Goods Things » fait indéniablement partie de cette nouvelle vague néo-soul (Mayer Hawtorne, Ben L’oncle Soul), venant insuffler une certaine "contemporanéité" à la musique soul, à découvrir donc !   

D’autres artistes se doivent d’être cités, je pense à Ben L’oncle Soul, un « soulman » à la française comme on n’en fait plus, B.o.B, le rappeur qui fricote avec le rock, Drake, jeune prodige qui mise sur un hip hop entrainant et mélodieux, VV Brown, véritable sensation venue tout droit d’Angleterre !

jeudi 23 décembre 2010

Au delà du conflit provinciaux/franciliens, le régionalisme existe bel et bien

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J’étais sur le point d’écrire mon ressenti quant à la découverte des marseillais et à mon expérience en tant que nouvelle venue dans la ville, ce qui m’a marqué, ce que j’aurais appris, les idées reçues vérifiées ou non sur la ville mais je me suis dit que faire un article sur le régionalisme était finalement bien plus pertinent : en tant qu’expatriée pour la 2ème année consécutive, j’ai voyagé de mon fief de sud-ouest en me déplaçant vers l’est. L'article ne sera donc pas forcément subjectif objectif !
Le régionalisme ? Voilà ce que nous dit notre ami Wikipédia :
« Le régionalisme est une attitude de valorisation ou de défense des particularités d'une région, (notamment dans un cadre politique) » : en deux mots, la préférence de sa région d’origine et/ou d’habitation, de résidence au profit des autres.
On s’intéresse, on étend ici le phénomène au régionalisme mais cela peut concerner aussi bien une région qu’un village, qu’une ville, qu’une quartier et affecte plus ou moins les individus selon des degrés différents : cela va de la moquerie d’un accent différent au refus total de communication avec l’individu originaire de la commune où de la ville ennemie.  Et si vous ne voyez pas de quoi je parle, pensez à Bienvenue chez les ch’tis ou lorsque vous rencontriez un nouveau venu dans votre classe, c’était la bête de cirque, bien vrai ?
Mais me direz-vous, quoi de plus normal que d’avoir un attachement tout particulier pour la ville qui nous a vu grandir, où nous avons passé le plus clair de notre temps pendant les 2,5,10, 20 voire plus dernières années ? Rien, je vous répondrai et c’est pourquoi s’en construire un sentiment de fierté découlant à première vue d’un sentiment d’appartenance à un groupe d’habitants, les Bitterois (Béziers), les Montastrucais (Montastruc) ou encore les Mirapissiens (Mirepoix sur Tarn) ! Mais de nos jours, cette fierté assumée et clamée haut et fort relève plus d’un besoin de revendication d’appartenance à un lieu, une région, une terre, symbolisant un véritable repère qui rassure et apporte une certaine stabilité à tout un chacun dans la propre quête de soi. « Notre terre nous accueillera toujours à bras ouverts quelqu’un soit les conséquences », voila ce que chaque « expatrié » volontaire où non s’est dit un jour où l’humeur maussade était au rendez-vous. Mais concrètement, le régionalisme, ça vient d’où ?
La notion de « régionalisme » apparaît en France pour la première fois, en 1874 si l’on en croit les archives. Mais il faudra attendre un plus tard pour voir émerger celle du régionalisme au sens culturel . Pourtant, l’ambition de vouloir mettre en valeur les traditions locales, de conserver les rîtes et les coutumes, ça ne date pas d’hier ! Avec les années, la dimension littéraire et folklorique donné par les partisans du régionalisme (Jean Charles Brun) –ou à l’ époque le « localisme » – s’est estompée pour laisser place à une dimension plus politique, prônant l’indépendance, l’autonomie voire le séparatisme (Source : Scienceshumaines.com)
Le régionalisme, vecteur de valeurs « communautaristes » voire tribales prend tout une dimension qui relève du social : en effet, si demain, vous rencontrez par hasard dans la rue un habitant de votre village natal, d’office, vous lui accorderez crédit et sympathie. Parlez le même langage avec un voisin, un « compatriote » forcément, ca créer des liens ! Partagez des expériences communes, éventuellement des connaissances et des lieux rend tout de suite la personne beaucoup plus intéressante que s’il s’agissait un bel et sombre inconnu et c’est ici que la phrase d’un de mes professeurs prend tout son sens : « L’être humain est narcissique, il aime ce qui lui ressemble », disait-il et visiblement, sa théorie était fondée !
D’expérience personnelle, je dirais que ce phénomène de « régionalisme » est indéniablement présent dans l’inconscient collectif mais il aura tendance à plus ou moins s’exprimer selon les régions, les individus et selon différents contextes (soirées, rencontres avec un groupe de gens inconnus, à l’école, au travail, dans la sphère privée ...).
Finalement, ce sentiment, à la limite du nationalisme, ne serait il pas un moyen de rassembler tout un peuple derrière un seule et même pays, certes subdivisé mais formant une entité à part entière ? Je n’en sais pas plus que vous …
A lire également des articles pertinents sur le régionalisme d'un point de vue  culturel, politique et sur la problématique du localisme : Le localisme, seule issue pour le monde ?

La minute cinématographique : Focus sur le phénomène Facebook via The Social Network

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Réseau social à son apogée, Facebook passe sur grand écran

Connu et utilisé de tous partout dans le monde , l'histoire du réseau social se voit mise sous les feux de projecteurs à travers, The Social Network, le film qui retrace les début de Facebook et le rôle de Mark Zukerberg dans la création du réseau social aux 500 millions d'amis. The Social Network ? Mon avis sur la question! 

Resituons le contexte : The Social Network, adapté du roman « The accidental billionaires : the founding of Facebook, a tale of sex, money, genius and betrayal » (Ben Mezrich, 2009) est un film dramatique américain de David Fincher réalisé en 2010 avec comme acteurs principaux, Jesse Eisenberg dans le rôle de Mark Zukerberg, Andrew Garfield dans le rôle de Eduardo Saverin et Justin Timberlake dans le rôle de Sean Parker.


Le film retrace l’histoire de Facebook, de sa création par Mark Zukerberg et ses camarades sur le campus d’Harvard et ses débuts en tant que site Internet communautaire au réseau social qu’il est devenu aujourd’hui.

Automne 2003, Mark Zukerberg touche du doigt l’idée du siècle : de son vulgaire dortoir d’étudiant, il est en passe de révolutionner l’utilisation tout entière du média Internet en matière de communication. Equations, développement et programmation informatique donnaient naissance à ce qui deviendra un réseau social parmi les plus puissants du 21ème siècle. Succès rimant avec problèmes, l’affaire est loin d’être blanche comme neige…

The Social Network, deux mots sur le réalisateur, j'ai nommé David Fincher à qui on doit aussi Seven, Fight Club, The Game et plus récemment l’Etrange Histoire de Benjamin Button. Défi assez difficile il faut le reconnaitre pour Fincher qui s’en tire brillement : maître de l’image, il est à classer dans les réalisateurs « visuels », preuve en est sa fascination et sa maîtrise des effets spéciaux qu’il applique notamment dans le film. On retiendra d’ailleurs,  le trucage pour le rôle des jumeaux Winklevoss joué par un seul et même acteur (Armie Hammer), la scène de la course d’aviron qui tient en haleine tout un chacun, la manière de filmer nouvelle, le zoom sur les expressions des visages des sportifs en plein efforts, les plans panoramiques et/ou les travellings, la musique qui se prêtait tout à fait à la situation (In the Hall of the Mountain King d'Edvard Griegon) : on s’ y croirait presque ! Visuellement parlant, l’image est donc superbe.
Dans The Social Network, Fincher dresse le portrait de Mark Zukerberg en traitant avec style, sans pour autant tomber dans l’éloge ou le discours d’apologie, l’objectivité est donc de rigueur sur ce sujet d’actualité,  un véritable phénomène de société d’ampleur mondiale, le cas Facebook.

Jesse Eisenberg est brillant dans le rôle de Mark Zukerberg (N.B. : lui qui n’utilise pas Facebook dans la vie courante et qui à du y avoirs recours dans le cadre du film), autant physiquement que par son jeu d’acteur, représentation parfaite de l’étudiant geek (voire NERD), fou d’informatique qu’est Zukerberg dans l'imaginaire de tout un chacun ou presque. "JT" confirme aussi son talent à l’écran (après un premier essai réussi en 2006 dans Alpha Dog de Nick Cassavetes) ainsi qu’Andrew Garfield, qu’on à déjà pu apercevoir dans L’imaginarium du Docteur Parnassus, qui est tout à fait dans la peau de son personnage, Eduardo Saverin.

Côté musique, très bonne bande son signée Trent Reznor (Nine Inch Nails) et Atticus Ross.

Enfin, "scénaristiquement" parlant, on regrette que l’histoire est par moment vraiment trop prévisible (dès l’arrivée de Sean Parker, on se focalise beaucoup plus sur le fondateur de Napster d’où une attention moindre sur Eduardo Saverin qui sera finalement « évincé » par son associé ; concernant l’affaire du vol de l’idée des Winklevoss, on se rend compte au bout de quelques minutes de ce que Zukerberg mijote, pas besoin d’attendre la confrontation entre les protagonistes et leurs avocats pour anticiper la supercherie), seul vrai détail pertinent qui à mes yeux gâche un peu l'intrigue. 

En bref, The Social Network est un film à voir qui revient sur le phénomène et l’ampleur prise par Facebook, connus de tous et utilisés régulièrement, film intéressant qui ne prend pas vraiment partie  (Mark Zukerberg, bien qu’endossant le rôle du méchant et par moment touchant) fans de documentaires s’abstenir.

Le métissage culturel, où comment le mélange et la diversité influencent tout le monde artistique

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La mode est au mélange des genres, quelque que soit l'art : de la photo , à la peinture en passant par la musique ou le cinéma, le métissage s'impose de plus en plus au fil du temps comme fondement de la modernité de notre époque. Explications sur l'influence du "mix" dans la sphère culturelle et artistique .

 

Tout apprentissage consiste en un métissage. Cela vaut enfin pour la conduite et la sagesse, pour l'éducation. Elle consiste et demande à épouser l'altérité la plus étrangère, à renaître donc métis. Aime l'autre qui engendre en toi une troisième personne, l'esprit. Michel Serres

Finalement, le métissage, concept très large, on l'entend ici comme une rencontre à la fois des époques, des peuples mais aussi et surtout des cultures . Influence t-il vraiment les tendances artistiques ou culturelles ? La question est posée !

LE METISSAGE, KESAKO ?! 

Comme dit un peu plus haut, le métissage englobe une diversité de significations mais surtout de significations, pas simple donc de s'y retrouver entre l'approche sociologique et l'approche purement scientifique qui spécifique qu'il s'agit de la fusion d'origines ethniques distantes. De nos jours, on préférera regrouper tous les sens du terme pour dire qu'il s'agit d'un croisement, de l'union de deux entités qu'elles soient animales, végétales ou humaines pour créér une nouvelle entité ou intermédiaire.

LE METISSAGE LINGUISTIQUE : LE CAS CREOLE !

Le métissage s'exerce donc dans tous les domaines, et notamment au niveau linguistique : effectivement, les mouvements successifs et la migration des peuples ou la colonisation par exemple ont contribué à ce "mix" donnant naissance à des mots empruntés par ci par là à une langue ou une autre. En bref, Le créole en deux mots : les langues créoles sont des langues jeunes issues de la colonisation européenne, surtout anglaise, française, portugaise (cap verdien) et néerlandaise (negerhollandais disparu au XXe siècle), du XVe jusqu’au XIXe siècle ; elles sont d'ailleurs parlées dans le monde entier, généralement dans des iles ou des régions isolées.
Et les chiffres dans tout ça ? Selon Marie-Christine Hazaël-Massieux, professeur à l’Université de Provence, les langues créoles à base française dénombraient il y a une dizaine d'années plus de 10 millions de locuteurs natifs dont 1,6 millions dans les départements français d’outre-mer, et sont parlées avant tout dans tout l’océan Indien (créoles mauricien, réunionnais et seychellois) ainsi que dans la zone américano-caraïbe (créole antillais, haïtien,guyanais et louisianais). 

AUTRES EXEMPLES DE METISSAGE

Le métissage artistique et musical,, avec comme exemple phare le jazz, mélange de styles. Né aux Etats-Unis au début du XXe, il constitue un mélange de plusieurs genre de musiques différents créés à l'origine par les Noirs américains.
Un mot sur la mode qui nous ressert son refrain "de la mode ethnique", tendance qui arrive à point nommé pour l'été ! Citons comme illustration du métissage, le "mixtissage" ou métissage de la mode africaine à d'autres cultures mêlant les imprimés, les textiles et les matériaux.

L'AFFAIRE JEFF KOONS

Véritable artiste à part entière utilisant toutes les techniques artistiques, il symbolise un mix entre les concepts de Marcel Duchamp, l'aura médiatique d'Andy Warhol, l'artisinat d'art et l'imagerie populaire. D'ailleurs, l'exposition "Koons Versailles" de ses oeuvres en septembre 2008 à créé la polémique, étant sujette à de nombreuses controverses : exposer le mariage pop art à Versailles, c'est sacrément osé !
Il a été notamment été dit que "L'art contemporain vient semer la distraction, la destruction dans un ensemble parfait" ou encore qu'une exposition en solo dans un lieu comme le château de Versailles valorisait financièrement l'œuvre ! 

Le dernier mot revient en faveur du métissage culturel qui à travers les divers exemples cités prouve qu'il influence profondément tous les domaines artistiques : mélanges improbables, œuvres originales, la tendance est au mix des genres !

4ème art : retour sur "My Beautiful Dark Twisted Fantasy" by Kanye West

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Volume V : My Beautiful Dark Twisted Fantasy

Qu’il n’en déplaise à ses détracteurs, le rappeur le plus paradoxal de la sphère hip hop, Kanye West signe son grand retour avec My Beautiful Dark Twisted Fantasy. Lui qui disait : « J'espère arriver à remplir le vide que Michael Jackson a laissé » ou encore « Aucun artiste au monde n’a autant de responsabilité que moi » est encore loin du « King of Pop » mais aspire assurément à vouloir devenir le plus grand artiste pop de tous les temps. Avec toutes ces déclarations, l’attente quant à la sortie était évidemment insoutenable.
D’ailleurs, Runaway, un des clips les plus longs de l’histoire nous donne tout de suite le ton : la barre est placée très haut ! Véritable continuité, Mr Kanye poursuit là où il nous avait laissé avec 808s and Heartbreak et nous offre une suite au délire musical dont il a le secret avec My Beautiful Dark Twisted Fantasy


 
Bon, je ne vous ennuierai pas avec une vulgaire critique "track by track" non pertinente, lourde et ennuyeuse mais j'essayerai de résumer l'album selon mon ressenti, à savoir qu'après qu'on ait très lourdement insisté pour savoir mon avis sur le dernier album du plus narcissique, mégalo, inspiré, prétentieux, hypnotisant et flambeur des artistes de le scène hip-hop américaine, j'ai nommé Mr Kanye West, j'ai fini par céder, j'écoute son album à l'instant où j'écris, critique et avis à chaud donc!
Moi, qui l'ai suivi jusque là (depuis The College Dropout), grande fana du hip-hop américain oblige, bizarrement, je ne me suis pas précipitée pour écouter son 5ème opus -My Beautiful Dark Twisted Fantasy- à sa sortie, un peu de recul ne fait pas de mal, surtout quand il s'agit de faire la "revue" musicale d'un album comme celui-ci. Bref, ceci étant dit, je m'attelle à la tâche tout de suite !
Première chose importante, Kanye à rangé l'auto-tune enfin pas complètement puisqu'on l'entend dans le morceau Lost in the world, en featuring avec un parfait inconnu, je ne sais pas pour vous mais le nom de Bon Iver (chanteur folk apparemment) ne me disait rien jusque là ! Donc, pour en revenir à l'auto-tune, beaucoup moins utilisé dans My Beautiful Dark Twisted Fantasy, contrairement à 808s and Heartbreak où on est limite étouffé par cette voie robotique qui nous suit tout au long de l'album, d'ailleurs, ça n'est pas la question ici, mais je me demande ce qu'auraient donné les morceaux sans cet effet, pas vous ? Bien joué Kanye donc pour cette utilisation avec parcimonie!
Deuxième point, la diversité des influences, des sons se fait ressentir, l'album est véritablement ÉCLECTIQUE : un son criant rock et électrique dans Gorgeous, une introduction entre le classique et le gospel qui "switche" sur le rap dans Dark Fantasy, sample d'April 14th d'Apex Twin en musique d'introduction, du rap sur fond de piano dans Blame Game, des sonorités plus tribales dans Power ... Kanye West se réinvente musicalement dans cet album, à l'heure où le hip-hop américain est devenue une industrie ultra-formatée, on touche du doigt ce qui fait de lui ce génie de producteur.
N.B. : All of the lights à comme des goûts de futur tube, single à surveiller de près pour les avant-gardistes ou adeptes du son "tendance" !
Si sur la scène médiatique et en public, Mr West apparait comme un artiste à l'égo sur-dimensionné et au caractère insaisissable, le côté sombre de la personnalité de l'artiste est mise à nu dans une partie des morceaux de ce 5ème opus, je pense notamment à Monster, So appalled et Hell of a Life, plus électro mais qui comme les autres chansons citées, relève de la révélation, la confession limite intimiste de l'homme.
Enfin, on notera le nombre impressionnants d'artistes figurants sur cet album, placé sous le signe de la collaboration (Alicia Keys, Elton John, La Roux, Kid Cudi, Nicki Minaj ...) et de la créativité, un album à écouter ABSOLUMENT, à la (dé)mesure de l'artiste !

P.S. : L'image utilisée pour représenter l'album n'est pas celle utilisée par la promotion, je vous laisse donc jeter un coup d'œil à celle qui à été choisie par (censurée aux États-Unis, du Kanye West quoi!)

mercredi 22 décembre 2010

The Beginning, ou le ratage musical des Black Eyed Peas

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Un an après la sortie de The E.N.D., les Black Eyed Peas nous reviennent avec un nouvel album, The Beginning, le dernier né de l'évolution musicale du groupe qui s'est enfermé un petit bout de temps en studio pour nous pondre un nouvel opus. Au menu, une critique revue et corrigée de l'album !

black eyed peas new albuù

Après The End, The Beggining, le titre semble évocateur, intriguant, je me lance donc à la découverte du dernier né des Black Eyed Peas ou BEP comme on aime les appeler aujourd’hui !
Arrêtons nous un petit instant sur le cru 2010 100% BEP : un peu plus tôt, en octobre, la bombe était lancée, les BEP sont de retour avec un sample de The Time Of My Life (la chanson de Dirty Dancing), autant dire un mythe musical pour certains ! Osé me direz vous, la recette du « faire du neuf avec de l’ancien » marche plutôt bien, tout du moins pour créer THE HIT qui passera en boucle sur les radios et dans les clubs, sinon le massacre de la chanson nous donne au final un beat électro qui fait bien mal à la tête (et aux oreilles), des voix robotiques en veux tu en voila, bref, un titre pauvre, rien de musicalement intéressant et exploitable.
Le reste de l’album pourrait être jugé de la même façon : en ce qui me concerne, seul 2 titres m’ont convaincue : ils sont « écoutables » sans avoir peur pour ses tympans, les heureux élus sont « Light Up The Night » assez sympathique à l’oreille si on fait abstraction de l’utilisation abusive de l’auto-tune, so « 2010 », « Fashion Beats », fonctionne tout aussi bien, un son aux accents très disco, normal, c’est un sample de My Forbidden Lover du groupe Chic. En quelques mots, l’album qui manque d’originalité nous délivre un style banal voire aseptisé à base d'électro et de sons « dancefloor », l’effervescence retombe 1 an et demi après la sortie de The END, on est à la limite de l’overdose …
On sent malgré tout que le groupe c’est amusé à produire toutes ces chansons, l’énergie qu’ils nous transmettent est assez communicative (petit retour en arrière et pensez à I Got A Feeling ou Boom Boom Pow). Là où ça pose problème, c’est qu’essayer d’exploiter des sonorités plus « électro » sans tomber dans l’ennui, c’est pas si facile que ça et c’est surtout pas donner à tout le monde ! Le talent, ça se mérite comme on dit !  
Mais alors on se demande quelle est la nouvelle ambition des Black Eyed Peas ? Après ce revirement à 360°, ce changement de style pour être plus en phase avec la révolution technologique et donc musicale portée par ces dernières années, la musique à des fins commerciales est elle le nouveau mot d’ordre du groupe? Hum OK, le succès de The END ne se dément pas, mais, au final, l’évolution ne va-t-elle pas trop loin avec ce nouvel album?
En bref, The Beggining est un album, un playlist spéciale « soirées » pleine de sons entrainant pour se mettre dans une ambiance de fête, avis donc aux «clubbers, cet album est pour vous, les autres, passez votre chemin !
N.B. : la pochette de l’album à un côté rétro, paradoxe avec ce qu’à qualifié Will.i.am de « révolutionnaire » et de « poussé par des nouvelles sonorités et l’avancée de la technologie », la question est posée !
 

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